Apparemment tout va bien…
Mais ces trois courtes vidéos montrent avec sensibilité le mal-être profond cahcé derrière les apparences... Lire la suite
sur France Inter le 14 janvier 2019
Ce qui est vrai, c’est qu’il ne faut pas tout médicaliser. Ce n’est pas anormal d’être triste, ça ne veut pas dire qu’on fait une dépression. Ce n’est pas anormal d’avoir des oscillations d’humeur, d’être un jour de bonne humeur et un jour de mauvaise humeur : on n’est pas forcément bipolaire. Un enfant un peu dynamique, extraverti n’est pas forcément un enfant hyperactif.
Ok, on est bien d’accord avec ça.
Par contre, ce qui est vrai aussi, c’est que si nous voyons des problèmes peut être un peu plus largement que n’auraient tendance à le voir les gens qui ne sont pas psy, c’est parce qu’on a l’œil, parce qu’on est attentifs à la souffrance.
C’est parce qu’on vit aussi une époque où ces problèmes sont pris en compte. Il y a un siècle de cela, les gens malheureux s’abrutissaient dans l’alcool, les femmes battues se taisaient et supportaient les coups… Il y avait beaucoup moins de problèmes puisqu’on considérait que ce n’en étaient pas !
Aujourd’hui, on considère que l’épanouissement d’une personne, la diminution de ses souffrances, c’est un objectif légitime et donc effectivement ça donne l’impression qu’on voit des problèmes là où autrefois on n’en voyait pas. C’est ce qu’on appelle un progrès.